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AUX SOURCES DE LA LESSE – Revue n° 8 – 192 pages (2008)

1ère partie : Recherches historiques

Quand la justice de Villance se prononçait... sur des accusations de sorcellerie ! Le déroulement des

procèsJean-Claude Lebrun

Lorsqu’au cœur de l'hiver, les enfants fêtent Halloween et circulent dans nos rues déguisés en sorcières,

ils ne réalisent pas qu'ils puisent ces représentations dans notre histoire réelle. Les mythes et les

légendes associés à la sorcellerie ne sont pas que le produit d'une naïveté enfantine ou campagnarde ni

le fruit d'une imagination débridée à des fins festives ou mercantiles. Ces récits se sont nourris de faits

authentiques. Dramatiques même. Des pages noires de notre histoire furent écrites aux XVIe et XVIIe

siècles dans une période de tourmente et de violence. Les procès et les exécutions des sorcières se sont

égrenés pendant plus d'un siècle. La seigneurie de Mirwart et le ban de Villance n'ont pas échappé au

phénomène. Les archives en ont conservé la mémoire. Penchons-nous sur ce passé émouvant.

                                                                                         

Procès de Catherine Jacquemin, d’Ochamps, accusée de sorcellerie en 1604 – Michel Plennevaux

Le procès de Catherine Jacquemin s’inscrit certes dans la ligne de la Contre-Réforme. La présentation chronologique des faits met surtout en avant le drame humain vécu par l’accusée : du statut de guérisseuse attitrée de sa communauté et disposant de pouvoirs mystérieux unanimement reconnus, elle passe, en quelques jours, à celui de criminelle, sans comprendre le moins du monde ce qui lui arrive.

 

Notre folklore ensorceléJean-Claude Lebrun         

La sorcellerie a marqué, dans sa chair, la population pendant plus d'un siècle. Elle n'a épargné aucune couche de la société : les gens d'Église et les aristocrates dans leur recherche de l'ordre, le petit peuple dans ses intérêts et dans sa survie même. Il n'est pas étonnant que, pendant les siècles qui suivent cette période sombre de notre Occident, des traces subsistent encore dans l'inconscient collectif et que, régulièrement, des auteurs se penchent à nouveau sur ce sujet ou que des animations festives reprennent ce thème morbide pour amuser le public... sensible aux émotions fortes. Les villages libinois ne font pas exception.

 

2ème partie : Périodes troublées par les guerres

Une société acquiert les biens de l’église de Smuid en 1799, en restitue une partie puis se les partage en 1851Jean-Claude Lebrun

Quelques pièces d’archives de la cure de Smuid retracent la mise en adjudication des biens de la Fabrique de cette église au temps de la Révolution française. La vente se passe en 1799, en pleine tourmente républicaine. Ces documents nous livrent quelques renseignements sur le contexte de cette époque et sur la procédure originale mise en place par la communauté paroissiale de Smuid pour éviter la dispersion de ses biens. La société créée en cette période trouble n’a pu survivre qu’une cinquantaine d’années.

 

Maissin pendant la première guerre – Souvenirs d’un enfant du sièclePaul Pirson †                       

Récit original que ces souvenirs d’un enfant de cinq ans terrorisé par les combats d’août 1914 à Maissin.
Lorsqu’il prend la plume, de nombreuses années plus tard, l’abbé Paul Pirson retrouve les détails et l’ambiance de ces douloureuses années. Il nous conte avec beaucoup de verve et de précision comment la vie, malgré les souffrances et les privations, est toujours victorieuse. Ce regard d’enfant sur la guerre des adultes étonne et se singularise par rapport aux récits techniques de cette bataille.

 

Les combats de Maissin du 22 août 1914 – Récits de militaires françaisJ. Joubaud et anonyme

Pour compléter les souvenirs de l’abbé Paul Pirson, voici des témoignages inédits.
L’un de J. Jouband, un prêtre militaire français incorporé au 65e Régiment d’Infanterie de la 21e Division. Il a connu son baptême du feu le 22 août 1914 à Maissin. Dans une lettre adressée à son confrère Paul Gérard, de Maissin, il apporte quelques précisions sur cette rencontre entre les armées française et allemande. L’autre est d’un soldat anonyme. Il nous retrace dans quel état d’esprit les Français sont montés au front.

 

 

Du réseau Comète à Marathon – Installation du camp de La Mambore à Villance en 1944 – Jean-Claude Lebrun    

Les souvenirs de la dernière guerre s’estompent lentement. La mémoire populaire ne retient que la campagne des dix-huit jours, l’exode, l’occupation faite de privations et d’humiliations et l’immense détresse lors des départs de prisonniers. Mais aussi… la lente remontée de l’espoir avec les premiers réfractaires, l’installation de la résistance et, beaucoup moins connue, la mise en place de réseaux fraternels qui ont permis de sauver d’innombrables aviateurs alliés. Villance a aussi participé à cette immense toile de solidarité tendue entre régions et pays pour permettre aux Alliés de retrouver les hommes tombés au cours de leurs missions aériennes.

 

3ème partie : Pratiques anciennes

Les barrières routières de LibinJean-Claude Lebrun          

La Barrière de Transinne est connue au-delà de nos limites communales car ce carrefour routier sert de repère à de nombreux voyageurs. L'hôtel de La Barrière y contribue également. Il ne faudrait cependant pas oublier qu’il y eut bien d'autres barrières sur notre territoire. Le terme évocateur remonte généralement au xviiie siècle, bien que cet usage remonte au temps des Romains. Que représentaient-elles donc ?

 

Alphonse Lambermont, d’Ochamps, dernier conducteur de diligenceJean-Claude Lebrun

En complément à l’article précédent et pour replonger le lecteur au temps des attelages à chevaux et des barrières, nous vous proposons la lecture d’une coupure de presse de La Libre Belgique datée de décembre 1953. Suite à un « Croquis ardennais », publié précédemment, le journaliste est allé interviewer Alphonse Lambermont, retraité à Ochamps, qu’il considère comme un des derniers représentants de la corporation des conducteurs de diligences.

 

L’industrie de la potasse à Villance au XVIIe et XIXe sièclesJean-Claude Lebrun             

Il est parfois surprenant de découvrir l’une ou l’autre pratique de notre terroir, complètement oubliée car trop insignifiante pour avoir laissé des traces tangibles dans le milieu. La salinerie de Villance, installée rue Wez de Bouillon,  en est un bel exemple.

 

4ème partie : Coutumes et traditions

Topographie médicale à TransinneDocteur G. Dufort †   

Continuons notre présentation de l’état sanitaire des villages libinois au début du XXe siècle, situation décrite par le docteur Dufort dans un ouvrage publié en 1914. Transinne ne semble pas jouir de la même réputation que Libin. La conclusion du docteur Dufort est d’ailleurs sans appel : « Village très insalubre à habiter, autant par sa situa­tion topographique que par son manque d'hygiène publique. » La comparaison avec Libin est intéressante : « Localité qui serait très saine à habiter sans l’existence des étangs intra-urbains. Sa salubrité publique y est presque parfaite. L’esprit public y est du reste très dévoué à l’hygiène rurale sous quelque face qu’on l’envisage.»

 

Lès p’tits mustîs èt lès martchands ambulantsErnest Benoit                    

Les petits métiers et les métiers ambulants (transcription ) – Ernest Benoit                         

Les souvenirs de notre enfance sont souvent « édulcorés » et pourtant… le petit monde qui habitait les campagnes se peuplait de personnages hauts en couleurs. La vie y était alors souvent pénible et pour gagner son pain toutes les astuces étaient bonnes. Avant l’avènement de la société industrielle de production et de consommation, l’économie du monde rural s’appuyait sur des petits commerçants et des petits producteurs qui tissaient, entre les habitants, un réseau de relations riches et pittoresques. Suivons-les avec un regard attendri… et un brin de nostalgie !

                           

5ème partie : Étude généalogique

La généalogie des ToussaintGeorges Duchêne       

Le patronyme Toussaint vient évidemment de ce prénom. Et comme tous les patronymes qui en sont tirés, il est très répandu dans un village donné, mais aussi à travers la Belgique. Les Toussaint vivant ou ayant vécu sur le territoire de la commune de Libin ont trois origines distinctes. Les quelques Toussaint dont les ancêtres proviennent de Nollevaux ne sont pas mentionnés ici, mais il existe une généalogie faite par une descendante, Marie Toussaint. Cette généalogie remonte jusqu’en 1712. Entre 1880 et 1900, une autre famille Toussaint provenant de Lutremange, près de Bastogne, s’est installée à Libin, mais elle n’a plus, à ma connaissance, de descendance portant actuellement le patronyme Toussaint. Je n’ai pas approfondi mes recherches sur cette famille. Enfin, il existe des Toussaint installés à Ochamps depuis le début du xviiie siècle. C’est d’un seul ancêtre que proviennent les Toussaint vivant et ayant vécu à Ochamps. C’est donc cette branche de cette famille qui fait l’objet de cette généalogie libinoise.

 

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