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AUX SOURCES DE LA LESSE – Revue n° 20 – 192 pages (2024)

 

1ère partie :   Aux origines

Le retable de l’église de Villance, commandé à Jean le Pondeur en 1519 - Jean-Claude Lebrun 

Même modestes, les églises des paroisses villageoises se dotaient parfois d’œuvres d’art remarquables.

On pourrait être surpris de constater qu’au début du xvie siècle, le châtelain de Villance commande

à un sculpteur de Marche-en-Famenne un retable imposant puisque sa huche comprenait sept

compartiments comportant des scènes dont la plupart illustraient la vie de la Vierge Marie.

Malheureusement disparu, le retable de Villance n’a laissé des traces que dans les archives.

Une bien maigre consolation !

Les de la Marck s’installent à Villance et dans la région proche. Une bien vieille histoire ! - Jean-Claude Lebrun

Les laboureurs ont de tout temps tiré de la terre leur subsistance. Durement et courageusement en Ardenne et à Libin. Le sol, composé de limons caillouteux, est particulièrement acide et le climat rigoureux, et peu clément. Cet espace géographique, avec une terre squelettique à faible productivité, a pourtant suscité la convoitise des puissants qui se l’ont âprement disputé par héritages, achats, engagères et souvent par conflits armés. Il est tombé dans l’escarcelle de la turbulente famille de la Marck dès 1394 et y restera plus de deux siècles. Au Moyen Âge, les paroisses des environs de Libin dépendaient de l’évêché de Liège avant de migrer vers Namur en 1559 lors de la réorganisation religieuse des Pays-Bas espagnols. Rien d’étonnant que ce soit un des princes-évêques de Liège qui ait préparé le terrain aux descendants de la tribu des de la Marck !

2ème partie :  Témoignage et document relatif à la guerre

Un livret de mobilisation civile à Anloy, en 1940René Ansay

En 1935, le gouvernement belge, observateur de la poussée et de la percée des partis nationalistes dans quelques pays d’Europe, se prépare à l’éventualité d’une guerre future. Dans ce cadre-là, le ministre de la Justice, François Bovesse, propose une loi définissant les devoirs des fonctionnaires. Un an plus tard, afin de préciser la tâche de chacun en temps de guerre, un « livret de mobilisation civile » est remis à chaque fonctionnaire ou membre des fonctions assimilées. Voici la présentation de ce petit livret vert.

 

Souvenirs de l’exode de la famille  Lambin de Maissin, en mai 1940Henry Lambin

Alors que l’Europe de l’Ouest est à nouveau confrontée avec l’exode des populations fuyant la guerre menée par la Russie contre d’Ukraine, et celle d’Israël contre les Palestiniens, les derniers survivants ayant vécu cette pénible expérience en 1940 se remémorent avec douleur cette page de leur vie. Henri Lambin n’avait que deux ans lorsque sa mère Hélène et son grand-père Honoré ont été confrontés à cette triste expérience. Tout comme plusieurs familles, ils seront marqués par le joug autoritaire et brutal de l’occupant allemand.

3ème partie :    L’art et le terroir

Villance et la mémoire – texte inédit de Carlo BronnePierre Ferire

 « Villance et la mémoire » fut écrit peu avant sa mort et confié à son ami Georges Sion qui fut secrétaire de l’Académie, à charge pour ce dernier d’en donner connaissance aux membres de cette institution, après son décès. On y découvre, avec une certaine émotion, la méditation ultime du « solitaire de Villance », ainsi que le surnommaient ses amis.

Carlo Bronne est né le 29 mai 1901 à Liège et décédé le 25 juillet 1987 à Villance. Après des études de droit à l’Université de Liège, il fut avocat puis magistrat et termina sa carrière comme président à la Cour d’appel de Liège. Parallèlement à cette carrière judiciaire, il fut chroniqueur aux journaux Le Soir et Le Figaro. Il fut également écrivain et historien. Après la publication de deux recueils de poèmes, il se focalisera sur l’histoire, et plus particulièrement sur celle de Belgique.

 

À la croisée de la littérature et des beaux-arts : Marie Howet et le cycle pictural  des « cadres de vie d’écrivains », avec Carlo Bronne à Villance et Thomas Braun à Maissin - Danièle Chanteux- Van Gottom

La littérature ainsi que les maisons d’écrivains s’avèrent de précieuses sources d’inspiration, avec de belles expériences de vie, autant de pensées, conceptions et réflexions, à la croisée avec les beaux-arts. Il en alla ainsi pour l’artiste Marie Howet (1897-1984), grand prix de Rome de peinture en 1922, dont nous commémorons en 2024 le quarantième anniversaire du décès. Native de Libramont, Marie Howet éprouvait certaines affinités et des résonances littéraires avec les écrivains, au fil de ses lectures ou au gré de ses voyages, rêveries et multiples rencontres. C’est ainsi qu’elle nous offrit, parmi tant d’autres, le tableau de la maison de l’écrivain Carlo Bronne à Villance ainsi que « le chalet » de Thomas Braun à Maissin.

4ème partie :    Patrimoine

Le nom des rues libinoises – Ce qu’elles évoquentJean-Claude Lebrun

Tout comme les toponymes, les noms des rues permettent d’accéder à certains éléments de l’histoire et de la culture d’un village. Ils sont donc liés à la mémoire collective et permettent une identification sociale. Ils se sont parfois perpétués depuis des siècles et les autorités communales, conscientes de leur valeur patrimoniale, ont eut l’intelligence de les conserver comme des témoins. Malheureusement, certains ancien noms de rues ont été oubliés ou francisés et même parfois déformés.

 

L’histoire tourmentée du moulin du Wezelvaux (Villance)Jean-Claude Lebrun

Jean-Pierre Kauffmann est âgé de 25 ans lorsqu’il bâtit un moulin en 1802 au Wezelvaux, sur un terrain dont il devra payer annuellement un rendage. Il le gardera avec son épouse Marie-Joseph Dessery soit comme propriétaire, soit comme locataire. En effet, endetté, il doit l’hypothéquer au profit des héritiers de la famille Romponsart et particulièrement à Adam-Joseph Dubois. Voilà le début d’une histoire bien mouvementée et bien des Libinois y retrouveront des traces de vie de leurs ancêtres !

5ème partie :    La vie de village

Villance en 1987…  portrait tiré par la SABENAPrésentation Jean-Claude Lebrun

Sous le titre « Potins de village – Face à face avec des gens ordinaires », SABENA Revue publiait, en 1987, six pages réservées à la présentation d’un village ardennais. Ces publications en couleurs servaient à divertir et informer la clientèle de la société belge de transport aérien. Pour les alimenter la direction dépêchait un journaliste et un photographe chargés de rédiger un reportage et d’illustrer la revue.

 

Gilbert et Valère Honnay, originaires de Transinne, deux prêtres au service de leur religion - Jean-Claude Lebrun et Xavier Dusausoit

Au centre de Transinne, une maison présente une architecture bien différente des fermes voisines. Elle a été habitée par la famille de l’instituteur Eugène Honnay. Ses deux fils choisiront des voies différentes au service de l’église : Gilbert sera curé à Resteigne et Valère, professeur à Mons et auteur de nombreuses publications.

La particularité du curé Gilbert Honnay est certainement son ardeur à rendre l’intérieur de l’église de Resteigne digne des plus beaux édifices religieux par sa décoration. Les choix artistiques du jeune prêtre sont probablement influencés par le souci pédagogique de son père enseignant.

Après son « philosophat »,Valère Honnay est transféré, pour la première fois, au collège Saint-Stanislas de Mons en tant que professeur de Seconde (ou Poésie). Une partie de son destin se met ainsi en place. Commence alors une carrière quasi interrompue de trente ans dans l’enseignement. Cette présence permanente lui permettra d’être très connu et très influent au sein des milieux catholiques montois et hennuyers.

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